Les statues des apôtres
L’église est ornée des statues des Douze apôtres qui représentent symboliquement les Douze tribus d’Israël. Leur identification par le profane peut se révéler difficile. Il nous a paru utile de les décrire en évoquant les détails qui les caractérisent : attributs dont ils sont gratifiés, physique ou moyen utilisé pour leur martyr, caractéristiques fixées à partir du XIème siècle.
Réalisées « en terre cuite », selon l’abbé Corriger, elles sont posées sur des supports installés en 1930 par G. Letellier, entrepreneur à Chaumontel. Il manque deux statues d’apôtres : Simon et Matthias.
Pierre tient une clef et a, à ses pieds, le coq symbolisant le reniement. |
André (frère de Pierre) présente deux bâtons en forme de croix. |
Jean tient la coupe empoisonnée par laquelle on voulut le faire périr. Seul apôtre imberbe. |
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Jacques le Majeur (frère de Jean) tient le bourdon des pèlerins de Galice. |
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Jacques le Mineur (cousin du Christ) tient le bâton de foulon dont on l’assomma à Jérusalem. |
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Philippe tient une longue hampe – aujourd’hui disparue - par laquelle il exorcisa un dragon. |
Barthélemy (ou Bartholomé) brandit le couteau avec lequel il fut écorché vif. |
Matthieu tient un parchemin roulé en souvenir de son état de percepteur. |
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Jude (surnommé Thaddée ou Lebbée, frère de Jacques le Mineur) s’appuie sur la scie qui a servi à son supplice. |
Et aussi...
Tout ce qui peut caractériser le curé d’Ars se retrouve dans le curé de Chaumontel : homme de prière ; homme de l’Eucharistie ; homme hanté par le salut de son prochain ; homme social, au cœur de sa paroisse, Le curé d’Ars, M. Vianney, est resté à Ars pendant 41 ans. L’abbé Corriger a oeuvré à Chaumontel durant 40 ans ! |
Attaché à l’assiduité et à | l’exactitude, l’abbé Corriger est d’une exigence qui reste dans la mémoire de ceux qui l’ont connu. Il estime que ses offices doivent être respectés de tous en particulier des enfants ; il fait sienne la devise de Jeanne d’Arc : Messire Dieu premier servi.
L’œuvre de Saint Vincent de Paul s’adresse à tous, malades, handicapés, enfants abandonnés ou défavorisés, démunis et exclus de la société. L’abbé Corriger en fait son modèle. Il se dévoue pour les enfants infirmes, anime patronages et colonies de vacances, consacre ses ressources personnelles à la construction d’un foyer pour développer un « climat de paix et de charité ». Son engagement quotidien, au-delà de ses paroissiens, l’amène à faire de son Foyer un « refuge clandestin de juifs traqués » durant l’occupation. |