Dès le XIème siècle, une chapelle existait à l’emplacement de l’actuelle église, faisant partie des quelque quarante écarts que comptait alors la paroisse de Luzarches. En 1204, la chapelle est détachée de la paroisse de Luzarches par Eudes de Sully, évêque de Paris. En 1233, par lettre spéciale, l’église de Chaumontel est érigée en Eglise paroissiale.
« () Sachez vous tous, que de l’assentiment du Vénérable Guillaume, notre Père, par la grâce de Dieu, Evêque de Paris, et de Clément, Prêtre de l’Eglise paroissiale de Luzarches, nous avons concédé aux habitants de Chaumontel qu’il y ait dans Chaumontel, une Eglise paroissiale () Donné l’an du Seigneur 1233, au mois de juin. »
La cure de l’église ND de Chaumontel dépend alors du Chapitre de St Cosme de Luzarches, qui nomme ordinairement aux fonctions curiales de cette paroisse, l’un de ses chanoines.
D’une enquête réalisée en 1489 auprès de l’Officialité de Paris contre Philippe Certain, Curé de Chaumontel, il ressort que, l’église de Chaumontel étant alors en ruines, les habitants vivant dans le village pendant les guerres contre l’Angleterre, sous le règne du Roi Charles VI, n’assistaient plus qu’en petit nombre, aux offices en l’église St Damien de Luzarches.
Au début du XVIe siècle, l’église est réparée et la dédicace solennelle prononcée le 11 octobre 1528 par François de Poucher, évêque de Paris, sous l’invocation de la Sainte Vierge, dont la fête était célébrée le 8 septembre.
Tout au long du XVIIe siècle, l’église est reconstruite en partie ou réparée : clocher, toiture et charpente et coq sont tour à tour remis en état. Les artisans de la région sont présents sur le chantier et les carrières situées aux Brûlis sont exploitées pour fournir la pierre nécessaire aux restaurations du clocher.
Le Pouillé de 1767 de l’église Notre-Dame de Paris confirme les renseignements sur l’église de Chaumontel. La paroisse de Chaumontel compte alors quelque deux cents fidèles.
En 1793, l’église de Chaumontel est de nouveau fermée.
En 1809, la paroisse de Chaumontel est réunie à celle de Luzarches pour le culte.
En 1830, il est proposé de détruire l’église, le curé de Luzarches n’y venant plus que rarement.
Jusqu’en 1844, les deux paroisses vont célébrer ensemble en l’église St Damien de Luzarches les offices religieux. Cette année là, le conseil municipal de Luzarches demande que l’église de Chaumontel soit à nouveau érigée en succursale, prenant en considération le fait que les communes de Luzarches et de Chaumontel ont des administrations différentes, qu’étant séparées sous le rapport temporel, elles peuvent également l’être spirituellement.
Le 25 avril 1845, une ordonnance royale érige de nouveau l’église de Chaumontel en succursale. L’église est « pourvue de tout ce qui est nécessaire à l’exercice du culte catholique, apostolique et romain », grâce aux dons de M. Philippe Auguste Seydoux, maire de Chaumontel de 1843 à 1852, et de sa famille.
Le presbytère, qui a abrité les curés de Chaumontel, se trouvait dans la rue des Deux Ponts. Il fait, aujourd’hui, partie intégrante de la mairie. Outre ses murs, reste encore visible, l’escalier en bois donnant accès aux niveaux supérieurs.
Le clocher abrite quatre cloches. En 1638-1640, les cloches sont fondues et le métal permet d’en fondre quatre nouvelles. En 1653, trois cordes de chanvre sont acquises pour la cloche moyenne et les deux petites. En 1672-1673, quatre nouvelles cordes sont achetées. L’église reçoit au cours des XVIIe et XVIIIe siècles de nombreux dons :
Une croix d’argent offerte par Mme Claude Fichepin, veuve de Messire Jean Tronçon, avocat au Parlement et Seigneur de Chaumontel la Ville et du Prélay (voir autrefois Chaumontel n°2) ; un parement d’autel garni de broderies et de dessins à fleurs, avec les outils de la Passion du Christ par Claude Tronçon, procureur au Parlement de Paris ; un don pour l’achat d’ornements Mme de Lamoignon. Mme Geneviève Besnier, veuve de M. Jules Charles Touron d’Arsilly, lègue à l’église de Chaumontel une croix de diamant dans laquelle se trouvait un morceau de la vraie Croix.
En 1789, Claude Honoré Girardière, orfèvre à Luzarches, fabrique un cœur enrichi de trophées et accompagné de deux anges. Il s’engage à nettoyer les chandeliers et le Christ argenté, ainsi qu’à restaurer la grande Croix, pour Noël 1789 !
Au XIXe siècle, l’abbé Lebeuf a vu dans le chœur les tombes de deux écuyers portant les inscriptions « Cy-gist Oudart de Bercheires escuyer qui trespassa l’an de grâce M.CCC.LXIX, le XXVIII jour l’avril. priez Dieu pour l’âme de lui. » ( 28 avril 13 69) et « Cy-gist Jean de Bercheires fils dudit Oudart qui trespassa l’an MCCCC et douze, le vendredi après la Toussaint. Priez Dieu pour l’âme de lui. » (1412). Deux oiseaux figurent de chaque côté de leur silhouette. Sur une autre tombe, une épitaphe « Cy-gist Bonaventure de la Chaussée Sieur du Boucheau » qui décéda le 7 mars 1613. [2]Du côté septentrional du chœur, dans la chapelle de Saint Claude, une autre tombe sur laquelle on lit : « Cy-gisent Maistre Jehan Tronçon en son vivant Seigneur de Chaumontel et Claude de Fichepain sa femme » morts en 1590 et 1612.
Aujourd’hui, une partie des tombes reste visible grâce au retrait du carrelage qui les recouvrait. Malheureusement, seules les inscriptions relatives à Jean Tronçon sont encore déchiffrables. La totalité de la dalle a été piquée au marteau pour les besoins du carrelage, faisant disparaître tout autre ornement.
Les revenus de la Fabrique (ensemble des biens du Clergé)
La Fabrique est bénéficiaire de revenus de nature différente selon qu’ils sont issus de rentes et donations, de vente ou d’affermage. Elle possède environ huit hectares de terres et de prés affermées.
Les places à l’église sont également vendues. C’est ainsi, par exemple, que la place à vie dans l’église, au premier rang après la chaire du prédicateur, coûte 60 sols, dont 30 pour le curé et 30 pour la réparation de l’église.
En 1789, les biens de la Fabrique, de l’église et de la cure de Chaumontel sont vendus aux enchères, avec les autres biens nationaux, aliénés par la loi en 1792.
De 1233 à la Révolution en 1789, cérémonies et processions ponctuent la vie religieuse de Chaumontel.
C’est ainsi qu’en 1233, le curé de Chaumontel et les paroissiens se rendent en procession à l’église paroissiale de Luzarches, deux fois par an, le dimanche des Rameaux et le jour de l’Ascension.
Le cimetière [3]
Le cimetière primitif de Chaumontel, aujourd’hui disparu, se trouvait à côté de l’église. Une enquête réalisée en 1489 auprès de l’officialité de Paris, révèle que les inhumations des gens de Chaumontel, durant la guerre de Cent Ans, se faisaient, non plus à Chaumontel, mais dans le cimetière de Luzarches.
Au XIXème siècle, on prévoit des travaux à l’église :
« L’adjudicataire et ses ouvriers devront n’endommager en rien que ce soit les tombeaux, pierres, croix, épitaphes, et autres insignes qui se trouvent dans le cimetière entourant l’église, et que la nécessité exigeant quelques déplacements instantanés, ils ne le feraient qu’en présence du Maire et ils seraient obligés de remettre à leurs frais dans l’état primitif les objets déplacés. Les matériaux iront dans le Chemin de Bertinval ».
La plupart des seigneurs de Chaumontel ont été inhumés dans ce cimetière. Un postillon, en 1648, et le garde du moulin de Chaumontel, en 1716, ont également été inhumés dans ce cimetière. De l’ancien cimetière, il ne subsiste, aujourd’hui, que l’ossuaire adossé au mur de l’ensemble scolaire.
Le 10 juin 1853, suite à une enquête sur la translation du cimetière de la commune, Mr Philippe Auguste Seydoux et son épouse font donation, à titre gratuit, « à la commune de Chaumontel, d’un terrain d’une contenance de 21 ares et 9 centiares sis au terroir de Chaumontel à la jonction de la route impériale n° 16 et du chemin vicinal de Chaumontel à Coye (Oise), entre le kilomètre 32 et le kilomètre 33, pour y établir un nouveau cimetière. Le mur de clôture doit être de moellons ne se délitant pas à la gelée et du reste de bonne qualité ».
Le nouveau cimetière est divisé en cinq terrains :
Le 20 août 1854, la commune prend un arrêté concernant une inhumation d’urgence : une femme étrangère à cette commune et dont le nom reste inconnu, est tombée sans connaissance sur le chemin de Seugy à Luzarches. Elle est transportée à Chaumontel où elle meurt à 7 h. du matin. Les autorités sont informées, en outre, qu’elle présente les symptômes du choléra, que le corps est noir, et qu’il entre en décomposition, que l’inhumation est urgente. (Docteur Lecalvet, médecin à Luzarches). Considérant qu’il n’y a plus de place pour une nouvelle fosse dans l’ancien cimetière, il est décidé d’inhumer le corps dans le nouveau cimetière : c’est la première sépulture.
En outre, à l’occasion de cet événement, des mesures sont immédiatement prises pour lutter contre le choléra.
En juillet 1859, l’ancien cimetière fait à nouveau parler de lui. Le 5 juillet, le conseil municipal rappelle : « il y a cinq ans que l’ancien cimetière de Chaumontel est supprimé. Ce cimetière se trouvant autour de l’église produit une grande humidité chez cette dernière d’où il résulte que l’on ne peut y conserver aucun ossement attendu que le sol de l’église se trouve à certains endroits un mètre plus bas que celui du cimetière ».
Il est demandé d’approuver « l’exhumation dudit cimetière ainsi que les mesures d’assainissement de l’église ».
En 1872, M. Augustin Damours, ancien officier de cavalerie, chevalier de la légion d’Honneur, est inhumé dans le nouveau cimetière : un tombeau de famille est érigé.
L’abbé Corriger
Les années qui précédent et suivent la première guerre mondiale sont pour les églises, en général, et celle de Chaumontel, en particulier, des années de tristesse. L’abbé Corriger, curé de Chaumontel de 1925 à 1965 et successeur du père Pruvost, édite un feuillet intitulé « Relevons nos églises » qui exprime toute ses craintes et ses espoirs : « Rien n’est plus triste que le sort de nos pauvres églises de campagne. Elles ont traversé la période d’une part irréligieuse et d’autre part sanglante des vingt dernières années, spoliées, discréditées, vouées à la misère. ()
Il y a partout danger. () il convient, malgré la gêne d’après guerre, d’en conjurer les étapes. Il faut que nos églises revivent. Décidons de les relever ! »
L’abbé Corriger fait appel à la générosité et à l’amitié pour répéter « le geste chrétien des ancêtres » et respecter « à tout prix leur effort créateur en restaurant facilement ce qu’ils ont si difficilement et héroïquement édifié. »
Dans un autre feuillet, l’abbé Corriger évoque « la résurrection des petites paroisses de France. »
Il rappelle les travaux de restauration de ses deux églises, Chaumontel et Seugy : les murs lézardés, les plafonds croulants et les boiseries pourries sont remis en état, les fenêtres brisées et ouvertes sont regarnies ; deux chemins de croix et deux fonds baptismaux sont acquis ; le confessionnal devenu inutilisable est rétabli ; le dallage est remplacé ; peintures et vernis remplacent les anciens revêtements ; la statuaire, en ton pierre, honore les grands saints de France, et l’électricité apporte son confort. Les cloches sont bénites en 1930 par Mgr Roland Gosselin.
L’abbé Corriger multiplie ses interventions pour voir ses églises « animées et chantantes » et donner aux « paroisses des œuvres durables ». L’abbé consacre sa vie aux deux églises, aux blessés de la vie, et son action durant la seconde guerre mondiale force le respect. Généreux, il acquiert un terrain appartenant aux Champval pour y faire édifier un bâtiment destiné à abriter une salle paroissiale, des locaux d’œuvres et des chambres pour le logement des séminaristes. Décédé en 1967, il est inhumé près de la croix du cimetière de Chaumontel.
L’église aujourd’hui
L’œuvre de l’abbé Corriger est présente encore aujourd’hui en l’église de Chaumontel qui fait partie du groupement paroissial des 10 clochers, appartenant au doyenné de Luzarches. La zone pastorale du Pays de France regroupe quatre doyennés dont celui de Luzarches. Le diocèse de Pontoise exerce son autorité sur les zones pastorales. Le père Dominique Pissot, arrivé en 2005, est responsable du groupement paroissial des 10 clochers. Le père Nicolas Guiollot, vicaire épiscopal, a en charge la zone pastorale du Pays de France et Mgr Riocreux est l’évêque résidant au diocèse de Pontoise.
En juillet 1981, l’église est repeinte par un groupe de jeunes Hollandais conduit par le père Ronald van der Vring, vicaire de la paroisse du St Sacrement de La Haye. Leur action bénévole est rappelée par un panonceau.
En 1995, l’église bénéficie de travaux de rénovation. La façade, les murs et le clocher sont ravalés. Le toit est vérifié et nettoyé, imposant le changement de quelque 700 tuiles. Les vitraux sont déposés et remis en plomb. La municipalité offre un vitrail (voir prochain article).
En 2005, l’édifice est doté d’un éclairage qui met en valeur ce monument du patrimoine communal.
Sources : Archives communales Chaumontel ; archives paroissiales Luzarches/Chaumontel ; archives privées inédites ; Les 9 clochers de 1987 et 1995 (collection du groupement paroissial Les 9 clochers et Les 10 clochers, conservée par Madeleine Rousselot de Plessis-Luzarches), guide du groupement paroissial des 10 clochers, septembre 2006.
Jean-Michel Rat & Renée Baure-Rat © 2006
jmrbrulis@orange.fr [4]
L’église reçoit la lumière diffusée par des verrières composées de douze vitraux figuratifs, dont un ensemble ornant trois baies, dans le chœur, et un vitrail moderne, dans le bas côté situé au sud. De facture contemporaine, puisqu’ils ont été posés au début des années 30, ils n’en sont pas moins remarquables et méritent de la part des visiteurs un regard attentif.
ls ont été restaurés en 1995, déposés et remis en plomb. Le vitrail de la Vierge, au sud, est une donation de la municipalité de Chaumontel en mars 1995.
Les vitraux des bas côtés sont composés de deux scènes, l’une située dans la partie supérieure et l’autre dans la partie inférieure. Chaque scène comporte une maxime proposant les règles de vie en accord avec les préceptes chrétiens. Ils ont été conçus à la gloire de l’Eucharistie durant la mission de l’abbé Corriger à Chaumontel, dans le cadre de son action en faveur de « la résurrection des petits clochers de France ». Ces vitraux ont été réalisés, en 1932, par l’entreprise Houille, spécialisée dans les vitraux d’art pour édifices civils et religieux, installée à Beauvais dans l’Oise.
A cette occasion l’abbé Corriger fait confectionner une série de cartes postales qu’il offre aux Œuvres sociales de Chaumontel. Nous avons pu reconstituer cette collection de cartes – numérotées de 1 à 14 - grâce à la famille de Paul Ozaneaux, pharmacien à Chaumontel jusqu’en 2005, qui en possédait la quasi-totalité, les cartes manquantes ayant été retrouvées dans les archives paroissiales de Luzarches aimablement communiquées par le Père Dominique Pissot. L’une des cartes postales de la série porte sur la statuaire de l’église, dont « trois vierges en bois classées des XIVe et XVIe siècles » et les « statues des Douze Apôtres en terre cuite », ainsi que « quatre cloches » .
Chacune des cartes situe géographiquement Chaumontel :
« Ile-de-France
Chaumontel (par Luzarches) S.-et-O.
600h., 30km de Paris, sur la route de Chantilly (8km).
Naguère village de bûcherons ; aujourd’hui, usines de perles, nacre, galalith. »
Suit une rapide description de l’église :
« Eglise N.D. de la Nativité , commencée au XIIe s., malheureusement inachevée et déformée par des maçonneries sans art. Restaurée en 1928, 1929, 1930. Trois vierges en bois classées XIV-XVI s. Quatre cloches. Statues des Douze Apôtres en terre cuite. »
Enfin la scène du vitrail, accompagnée de son commentaire, complète la reproduction.
En présentant cette série de cartes postales, reflet fidèle des vitraux qu’il a fait installer dans l’église, l’Abbé Corriger a sans doute souhaité montrer aux Chaumontellois le chemin d’une vie menée dans le respect de son prochain. A l’instar des bas-reliefs des cathédrales, il invite tout un chacun à regarder et lire les maximes afin de les méditer.
Le dimanche 19 juin 1932, l’abbé organise la bénédiction des vitraux et invite Monseigneur Mério. La cérémonie est animée par la fanfare et les choeurs des Petits Infirmes de St Jean-de-Dieu, les chœurs de Luzarches, Coye, Belloy, Chaumontel, des Œuvres de Coye-la-Forêt et des Scouts de France.
Chaque vitrail illustre un événement miraculeux qu’il nous a paru intéressant de commenter au fur et à mesure des stations.
Entrons dans l’église et dirigeons nous vers le bas-côté nord, dont le mur extérieur fait face à l’ossuaire (voir AutrefoisChaumontel n°3). Observons les quatre baies qui se font suite.
Miracle de Bolsena
Miracle de la mule (Benignitas 16,6-17). |
Parabole de la robe nuptiale (Matthieu 22,1-14) L’eucharistie nous préserve des péchés mortels Concile de Trente. Parmi tous les invités conviés aux noces du fils du roi, un seul ne porte pas la robe nuptiale. Le roi l’interroge, mais il ne trouve pas utile d’expliquer son apparence singulière. Il refuse d’accepter les rites et par là s’exclut de la communauté. Un roi donna un grand dîner pour célébrer les noces de son fils. Il invita beaucoup de monde. A l’heure du dîner il envoya ses serviteurs dire que le repas était prêt mais les invités s’excusèrent pour des raison futiles. Par deux fois, le maître ordonna aux serviteurs d’aller chercher d’autres convives, même les plus humbles. |
Incrédulité de Saint-Thomas (Evangile selon saint Jean. 20:24-29) Vous êtes mon Seigneur et mon Dieu St Thomas. Thomas refuse de croire à la résurrection de Jésus :"Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas !" Le Christ répond alors : "Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant." Il guide la main de Thomas vers la plaie ouverte en écartant le pan de son habit pour découvrir son côté. Thomas s’exclame : "Mon Seigneur et mon Dieu !", donnant pour la première fois à Jésus son véritable titre. Noces de Cana Qui mange ma chair a la vie éternelle NSJC L’Evangile selon Saint Jean (2,1-11) dit que « Le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit" Ils n’ont pas de vin". Elle dit alors aux serviteurs : "Faites ce qu’il vous dira". Il y avait six jarres de pierre destinées aux purifications des Juifs. Jésus dit : "Remplissez d’eau ces jarres". Quand l’ordonnateur eut goûté l’eau elle était devenue vin. La présence de Jésus est source de bénédiction. |
La multiplication des pains (Jean.6 :1-15): Les premiers chrétiens accourraient chaque jour au banquet de vie et de force. Pie X Les douze disciples demandent à Jésus de disperser la foule, afin qu’elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et trouver des vivres. Jésus leur demande alors de leur donner à manger ; mais il ne reste que cinq pains et deux poissons, et il y a environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples de les faire asseoir par rangées de cinquante. Alors, il prend les pains, les bénit, les rompt et les donne aux disciples, afin de les distribuer à la foule. « Ils mangèrent tous et tous furent rassasiés. » Cette multiplication des pains se retrouve dans les quatre évangiles. La manne dans le désert ( Jean.6 :30-35) |
Arrivé dans la nef et étant face au chœur et au maître autel, on peut voir, au-dessus du portail, la Vierge, sainte patronne de l’église; [5]
En se retournant, au-dessus du maître autel, le chœur reçoit la lumière diffusée par une verrière composée de trois vitraux. [6] Elle est signée par deux peintres verriers de la fin du 19è siècle, demeurant à Paris : Hubert et Martineau.
Au centre, le Christ en gloire, avec une dédicace à la mémoire de Mr. E. Eugène Goupil décédé à Chaumontel le 24 octobre 1895 (Eugène Goupil a été maire de Chaumontel de 1892 à 1895). A sa droite, un évêque,reconnaissable à sa mitre et à sa crosse, et à sa gauche, Ste Augustine.
Sainte Augustine ou Olivia (surnommée Livia) Pietrantoni naît près de Tivoli (Latium) en 1864, dans une famille de petits agriculteurs à la foi et aux vertus solides. Après une enfance et une adolescence consacrées à ses proches et aux travaux des champs, elle assume une responsabilité religieuse et morale auprès de ses jeunes compagnes avant de décider de vouer son amour au Christ.
A 22 ans, elle entre à Rome chez les sœurs de la Charité, ordre fondé par Ste Jeanne-Anthide Thouret. Devenue Sœur Agostina, elle soigne d’abord les enfants à l’hôpital du Saint-Esprit, puis les malades gravement atteints de tuberculose. Elle contracte elle-même la maladie mais en guérit miraculeusement. Soutenue par la Sainte Vierge, elle parvient à accomplir sa mission humaine et religieuse, dans un milieu hostile : les Pères ont été chassés et les crucifix et autres signes religieux, interdits. Certains malades se montrent violents. Elle répond par la charité et la prière. Le pire de tous, Joseph Romanelli s’en prend à Sœur Agostina et menace à plusieurs reprises de la tuer. Le 13 novembre 1894, il la frappe. Elle meurt et lui pardonne en priant la Vierge.
Poursuivons notre visite, par le bas-côté sud. Le vitrail moderne, présentant la Vierge, [7] est un don de la municipalité, en mars 1995.
Miracle de Gargam Dieu riche infiniment n’a pas pu nous enrichir plus. Saint Augustin Guérison miraculeuse de Gabriel Gargam en 1899, à Lourdes. Employé des postes il est victime d’un accident de chemin de fer sur la ligne Paris Bordeaux. Il est très grièvement blessé. Atteint de gangrène il mène une vie misérable, assisté par 2 infirmières et nourri par sondes. Les docteurs attestent qu’il restera grand invalide à vie. Deux ans plus tard, sa mère réussit à le convaincre d’aller à Lourdes. Il n’avait alors jamais pu quitter son lit. Après une visite à la grotte miraculeuse, il s’évanouit et sa famille croit qu’il était décédé. Le prêtre portant l’Hostie passe devant cette famille éplorée et les bénit. Gargam, réanimé, se redresse et fait quelques pas. En 1901, il est déclaré complètement rétabli. Un peu plus tard, il entreprend un voyage en France pour faire connaître ce miracle. Il fut d’ailleurs reçu à Luzarches ou il donna une conférence. Résurrection de Lazare (Jean 11 :1-46) Dieu tout savant n’a pas su donner plus; L’épisode occupe une place centrale dans l’évangile selon Saint-Jean à la fois par sa situation et son importance. Lazare étant mort, Jésus arrive devant son tombeau. Il demande qu’on enlève la pierre. Marthe intervient alors, en disant que Lazare est là depuis quatre jours. Mais une parole de Jésus suffit à le libérer de la mort. |
St François Régis adorant l’Eucharistie Dieu tout puissant n’a pas su donner plus. Saint Augustin Saint François Régis (1597_1640), missionnaire de la Compagnie de Jésus, apôtre du Vivarais où il crée des ateliers de dentellières pour aider les jeunes filles pauvres, puise la force de mener ses missions exténuantes en passant des heures devant le Saint Sacrement. Conscient de la permanence de Jésus dans les tabernacles des églises, il reste de longues heures en prière. Mort de St Tarcisius St Tarcisius, patron des enfants de chœur, qui portait aux chrétiens emprisonnés l’Eucharistie est mort assassiné pour avoir refusé de la céder lorsqu’il fut saisi par la foule païenne. Un soldat romain converti apporta le corps de l’enfant à l’évêque : les mains de l’enfant s’ouvrirent pour offrir l’Eucharistie qu’il avait protégée. |
Hostie de Faverney Que la coutume de recevoir l’Eucharistie tous les jours grandisse et se répande partout. Pie X Le 25 mai 1608, jour de la Pentecôte , à Faverney, proche de Vesoul, le Saint Sacrement est exposé. Pendant la nuit, un incendie brûle la table-reposoir sur laquelle était posé l'ostensoir. Le lundi matin on découvre avec stupéfaction que l'ostensoir se trouve suspendu dans le vide au dessus des restes carbonisés. Pendant 33 heures le miracle dure et des milliers de personnes en sont témoins. Miracle de la rue des Billettes |
Nous espérons que ce bref aperçu commenté des vitraux de l’église de Chaumontel, œuvre remarquable de l’abbé Corriger, permettra de regarder cet édifice avec toute l’attention qu’il mérite, car il symbolise l’engagement d’un homme qui a consacré sa mission à combattre.
L’intérieur de l’église de Chaumontel offre aujourd’hui un décor relativement dépouillé par rapport à son aspect du tout début XXème siècle. Lourdement chargé alors, dans l’esprit des églises de cette époque, l’intérieur est plus sobre même si l’on doit regretter la disparition de nombreux objets ou mobiliers.
[9]L’œuvre de l’abbé Antoine Corriger (1884-1967) est toujours présente dans cette église à laquelle (avec celle de Seugy), il a consacré 40 années de sa vie (1922-1962) et des ressources financières personnelles ou offertes par ses généreux donateurs.
Dans le premier article traitant de notre église, nous avons évoqué la vie de l’abbé Corriger. Dans cette dernière partie, nous souhaiterions simplement montrer comment la persévérance, l’opiniâtreté et la générosité d’un homme ont pu affronter et surmonter nombre d’obstacles pour que vivent son église et sa paroisse de Chaumontel.
Sa présence est sensible dans les vitraux, qu’il a fait installer en 1932, dans le mobilier et la statuaire qui ornent l’église.
L’abbé Corriger s’adresse à tous pour obtenir des aides, y compris aux paroissiens de son ancien quartier de Paris. Ses écrits conservés dans les archives paroissiales de Luzarches témoignent de son engagement. En janvier 1934, il crée la revue mensuelle paroissiale de Chaumontel Le trait d’union des braves gens de chez nous.
Les archives paroissiales, conservées à Luzarches, permettent d’évoquer les objectifs que s’est imposés l’abbé Corriger, au prix d’efforts, d’épreuves et d’espérances dévastées et toujours renaissantes. [10]
L’église est à la fois restaurée et embellie par les entreprises locales ou voisines. Les mémoires des travaux montrent l’ampleur de la tâche et les difficultés de trésorerie rencontrées par l’abbé Corriger.
Les échanges de courriers témoignent de la grande patience et de la bonne volonté des entreprises pour le recouvrement des factures envers le caractère strict de l’homme d’église peu sensibles aux choses purement matérielles.
Un courrier du 10 janvier 1929 adressé à l’abbé Corriger illustre l’un des nombreux obstacles rencontrés et atteste de la bonne volonté de ceux qui l’aidaient dans sa tâche. C’est ainsi que les mémoires de plomberie, maçonnerie, serrurerie, menuiserie et honoraires d’architecte sont réglés par des dons des familles Goupil, Canuet et Caplain. Le maire, Maurice Canuet, précise cependant que la municipalité ne peut être responsable des travaux entrepris personnellement par l’abbé. L’embellissement de l’intérieur de l’édifice traduit les idéaux du curé de Chaumontel. Parmi les objets les plus remarquables, symboles de son œuvre, nous évoquerons les statues des apôtres, de Jeanne d’Arc, de Saint Vincent de Paul et du curé d’Ars, le chemin de croix et les fonts baptismaux. Des objets plus anciens, nous retiendrons les statues en bois, le tableau, les stalles.
L’œuvre matérielle de l’abbé Corriger recèle des actes emprunts d’une dignité qui honore son auteur. Son engagement quotidien va au-delà de ses paroissiens. Bravant les risques de la période trouble de la seconde guerre mondiale, le curé de Chaumontel a humblement choisi de mettre sa vie au service de son prochain en protégeant ceux que l’idéologie terrifiante régnant alors avait désigné comme victimes expiatoires. C’est ainsi qu’une quinzaine de Juifs traqués ont pu être cachés sous le Foyer paroissial, devenu refuge clandestin. Nous avons souhaité mettre l’accent sur l’œuvre de l’abbé Corriger qui mérite aujourd’hui d’être rappelée à la mémoire de nos contemporains.
Jean-Michel Rat & Renée Baure-Rat
jmrbrulis@orange.fr [4]
L’église est ornée des statues des Douze apôtres qui représentent symboliquement les Douze tribus d’Israël. Leur identification par le profane peut se révéler difficile. Il nous a paru utile de les décrire en évoquant les détails qui les caractérisent : attributs dont ils sont gratifiés, physique ou moyen utilisé pour leur martyr, caractéristiques fixées à partir du XIème siècle.
Réalisées « en terre cuite », selon l’abbé Corriger, elles sont posées sur des supports installés en 1930 par G. Letellier, entrepreneur à Chaumontel. Il manque deux statues d’apôtres : Simon et Matthias.
Pierre tient une clef et a, à ses pieds, le coq symbolisant le reniement. |
André (frère de Pierre) présente deux bâtons en forme de croix. |
Jean tient la coupe empoisonnée par laquelle on voulut le faire périr. Seul apôtre imberbe. |
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Jacques le Majeur (frère de Jean) tient le bourdon des pèlerins de Galice. |
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Jacques le Mineur (cousin du Christ) tient le bâton de foulon dont on l’assomma à Jérusalem. |
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Philippe tient une longue hampe – aujourd’hui disparue - par laquelle il exorcisa un dragon. |
Barthélemy (ou Bartholomé) brandit le couteau avec lequel il fut écorché vif. |
Matthieu tient un parchemin roulé en souvenir de son état de percepteur. |
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Jude (surnommé Thaddée ou Lebbée, frère de Jacques le Mineur) s’appuie sur la scie qui a servi à son supplice. |
Et aussi...
Tout ce qui peut caractériser le curé d’Ars se retrouve dans le curé de Chaumontel : homme de prière ; homme de l’Eucharistie ; homme hanté par le salut de son prochain ; homme social, au cœur de sa paroisse, Le curé d’Ars, M. Vianney, est resté à Ars pendant 41 ans. L’abbé Corriger a oeuvré à Chaumontel durant 40 ans ! |
Attaché à l’assiduité et à | l’exactitude, l’abbé Corriger est d’une exigence qui reste dans la mémoire de ceux qui l’ont connu. Il estime que ses offices doivent être respectés de tous en particulier des enfants ; il fait sienne la devise de Jeanne d’Arc : Messire Dieu premier servi.
L’œuvre de Saint Vincent de Paul s’adresse à tous, malades, handicapés, enfants abandonnés ou défavorisés, démunis et exclus de la société. L’abbé Corriger en fait son modèle. Il se dévoue pour les enfants infirmes, anime patronages et colonies de vacances, consacre ses ressources personnelles à la construction d’un foyer pour développer un « climat de paix et de charité ». Son engagement quotidien, au-delà de ses paroissiens, l’amène à faire de son Foyer un « refuge clandestin de juifs traqués » durant l’occupation. |
Placée dans une niche au-dessus de l’autel de la Vierge, dans le bas-côté nord, cette statue est une œuvre du quatrième quart du XIVè siècle. D’une hauteur de 100 cm, la sculpture présente la vierge tenant l’enfant Jésus porté sur son côté droit. La main gauche de la vierge est manquante. La statue est classée au titre objet par les Monuments historiques depuis le 13 octobre 1931. |
D’une hauteur de 80 cm, ce groupe sculpté est adossé à l’un des piliers de la nef. C’est une œuvre du XVIè siècle. La vierge soutient le corps du Christ de son bras droit et lui tient la main gauche dans sa main droite. Le bas des jambes du Christ manque. Le groupe est classé au titre objet par les Monuments historiques depuis le 13 octobre 1931. |
Une troisième sculpture en bois dont la seule représentation qui nous soit aujourd’hui accessible figure sur la carte postale réalisée par l’abbé Corriger en 1932 est celle d’une vierge assise à l’enfant du XIVè siècle, d’une hauteur à peu près identique à celle du groupe de la vierge de Pitié. Soutenu du bras gauche de la vierge, l’enfant Jésus ne présentait alors plus qu’une partie de son corps, la tête et une moitié du buste avaient disparu. Classée au titre objet par les Monuments historiques depuis le 13 octobre 1931, la sculpture est dérobée le 26 janvier 1934. |
Le Chemin de croix est une suite de petits tableaux peints sur cuivre avec cadre en chêne vernis.
Jésus est condamné à mort |
Jésus est chargé de sa croix |
Jésus tombe pour la première fois |
Jésus rencontre sa mère |
Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix. |
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Jésus tombe une 2ème fois |
Jésus rencontre des femmes de Jérusalem |
Jésus tombe une troisième fois |
Jésus est dépouillé de ses vêtements |
Jésus est mis en croix |
Jésus meurt sur la croix |
Jésus est descendu de la croix |
Jésus est mis au tombeau |
Deux ensembles de stalles sont installés de part et d’autre du maître-autel. Les dossiers sont gravés et montrent des armoiries non identifiées à ce jour.
Situés traditionnellement à gauche en entrant dans l’église, les fonts baptismaux sont à l’intérieur d’un espace délimité par une grille en fer forgé, isolant de façon symbolique le futur baptisé de l’enceinte sacrée de l’église proprement dite, à la manière des antiques baptistères. La cuve en fonte patinée façon bronze est surmontée d’une statuette de Saint Jean le Baptiste tenant dans sa main droite une coupelle permettant de verser l’eau du baptême sur l’enfant à consacrer. La cuve est ornée de têtes d’angelots. A l’intérieur, la cuve baptismale est composée de deux demi cuves en émail. L’eau consacrée s’écoule par un conduit menant à la terre.
Exposé dans le bas-côté sud, ce tableau a été restauré en en 1999. C’est une peinture à l’huile sur toile, probablement exécutée au XVIIème siècle. La toile ayant été découpée, il est impossible, à ce jour, d’y associer un artiste ou une école.
Joseph d’Arimathie, disciple de Jésus, soutient Jésus ; Marie-Madeleine est éplorée aux pieds du crucifié.
Derrière le corps du Christ, Marie en prière, Nicomède qui tient le linceul et aide Joseph d’Arimathie à coucher le corps du Christ dans le cercueil de Pierre et Jean.
Elle porte la dédicace à Sainte Anne, mère de Marie, grand-mère de Jésus Christ.
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Le clocher abrite 4 cloches. En 1933, l’abbé Corriger fait intervenir la société des Fils de Georges Paccard – maison fondée en 1796 par Antoine Paccard - pour l’installation des cloches de l’église. D’un courrier du 11 septembre 1933, conservé aux archives paroissiales de Luzarches, il apparaît que cette société a dû intervenir après installation à la suite d’un défaut de fonctionnement des cloches.
La société explique « que si l’installation de vos cloches n’a pas pu être réalisée de façon parfaite, c’est parce que vous nous avez demandé de conserver l’ancienne cloche, et qu’ainsi il a fallu mettre une des cloches neuves à un autre emplacement que celui qui avait été prévu. ».
Ces cloches sont à nouveau restaurées en 1983-1984. l’abbé Guillaume Boyer, curé de Luzarches (1980-1990), note, dans son registre de paroisse, l’installation présente était vétuste et les cloches ne fonctionnaient plus. Les travaux sont confiés par la municipalité à la Maison Mamias.
Avant 1817, une cloche restée en place après le passage du Comité de salut public, est refondue par la maison de fondeurs Cartenet père et fils.
Elle porte pour inscriptions : « L’an 1817 j’ai été bénite par M Jean de la Barre curé de Luzarches et j’ai été nommée Elizabeth par M Louis Jules Sandrin maître de poste à Luzarches et par noble dame Elizabeth Anastasie Bouillard de Belair Vve Damours de Chaumontel Du Maire Cartenet père et fils fondeurs »
La cloche est décorée d’un crucifix à fleur de lys, d’un évêque et d’une vierge à l’enfant.
L’œuvre matérielle de l’abbé Corriger recèle des actes emprunts d’une dignité qui honore son auteur. Son engagement quotidien va au-delà de ses paroissiens. Bravant les risques de la période trouble de la seconde guerre mondiale, le curé de Chaumontel a humblement choisi de mettre sa vie au service de son prochain en protégeant ceux que l’idéologie terrifiante régnant alors avait désigné comme victimes expiatoires. C’est ainsi qu’une quinzaine de Juifs traqués ont pu être cachés sous le Foyer paroissial, devenu refuge clandestin.
Nous avons souhaité mettre l’accent sur l’œuvre de l’abbé Corriger qui mérite aujourd’hui d’être rappelée à la mémoire de nos contemporains.
Liens
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