Présentation du village

 Usine. Carte postale communiquée par E.Pochon   Chaumontel, petite bourgade du Val d’Oise, située à l’extrémité nord du département, s’étend sur une superficie de 423 ha et compte 3385 habitants (population totale - recensement de 2014).

 

 

La ville est traversée d’est en ouest par la rivière Ysieux dont la vallée a été classée en 2002.  Implantée aux confins de la Plaine de France, son altitude varie entre 37m au niveau de l’Ysieux, et 122m en haut des Côtes d’Orléans. Au Nord, elle jouxte le département de l’Oise, en Picardie, et le grand massif forestier de la Forêt de Chantilly. Elle est traversée par la D316 (auparavant N16), ancienne route de Paris à Amiens puis Londres, jalonnée de Relais de Poste aux chevaux : St - Denis, Ecouen, Luzarches, Chantilly.

La commune fait partie du Parc Naturel Régional Oise - Pays de France créé par décret le 13 janvier 2004.

A priori, très peu de traces tangibles de l’occupation du sol peuvent être mises en évidence avant 1004, date à laquelle il existe un acte de donation de Robert – le - Pieux relatif à une propriété outre - ville (hors Chaumontel), propriété qui a conservé ce nom.

Plan d’Intendance Troussu 1782. (Archives Musée Condé)

La période préhistorique, l’avènement celtique, la romanisation, l’époque franque et la période mérovingienne ont laissé peu de vestiges attestés sur le territoire actuel. A ce jour, un seul site a été mis au jour. Il s’agit de tombes mérovingiennes, route de Baillon. Le terrain a été rendu à la culture.

 

Entrée de la Maison d’Outreville. Cliché jmrb 2005

A partir du XIe siècle, l’étude des seigneuries, des fiefs, et de la vie religieuse permet d’avoir une connaissance plus précise de l’histoire locale, basée sur les rares documents conservés dans différents centres d’archives (ouvrage en préparation).

Notre-Dame-de-la-Nativité. Cliché jmrb 2005Au XIIe siècle, en 1147, une Bulle d’Eugène III désigne parmi les biens appartenant à l’Abbaye de Montmartre le fief de Chaumontel – les - Nonains qui est cédé à la Comtesse de Toulouse ; une chapelle y sera consacrée en 1180 : « Capellam unam in Calvo Monticulo ».
En 1204, la chapelle existant à Chaumontel –  la - Ville, est détachée   de  Luzarches. Elle est érigée en église paroissiale en 1233 en tant que « succursale de Luzarches ».

Agrandie et restaurée, elle est dédicacée « solennellement sous l’invocation de Notre – Dame-de-la-Nativité en 1528».Château du Prasley. Cliché jmrb 2005

Parmi les Seigneurs de Chaumontel, citons, en 1076, Geoffroy de Chaumontel, Pierre de Chaumontel en 1204, Mathieu de Chaumontel en 1307, Jean de Chaumontel, en 1355, dont la femme était propriétaire de l’Hostellerie de la Levrette (Rue des Viviers, à Luzarches. Voir Lusareca, Revue Municipale de Luzarches, n°20), Jean de Berchères, en 1400, qui possédait l’Hôtel du Praalet, mentionné dès 1351 comme  « manoir » ou «  maison avec fossés » (orthographié Presley ou Prasley au XVIIIe Siècle. Actuel Château de Chaumontel).

Louis du Souchay, en 1548, « Seigneur de Chaumontel – la – Ville – lez - Luzarches », Jean Tronçon, en 1580, « inhumé dans l’église de Chaumontel » ; cette famille gardera la Seigneurie au XVIIe siècle. Le 31 décembre 1707, la Seigneurie, le Château et l’enclos du Presley sont vendus au Prince Henri Jules de Bourbon, Prince de Condé, qui le restaure. En 1737, le Château et le Prasley passent à Sigismond de Sarrobert.Poire Besy de Chaumontel

C’est là que, vers 1750, le jardinier du Château obtient, par greffe, la célèbre Besy, poire de grande renommée aussi appelée beurré de Chaumontel (illustration : Duhamel du Monceau, H.L., Beurré de Chaumontel,Paris, 1835). Il existe aussi une poire dénommée Seigneur Chaumontel. Les deux variétés sont cultivées au Château de Saint – Loup dans les Deux-Sèvres.

En 1776, le Prince de Condé vend le moulin de Chaumontel, dit le moulin de Glume ou moulin de Glanne, à Bouillard du Belair. Ce moulin existait en 1238, encadré par les moulins de Bécherel et de Bertinval, situés sur le territoire de Luzarches. Il faisait partie des huit moulins à eau de la vallée de l’Ysieux, implantés de Fosses à Royaumont.  Le moulin est plusieurs fois revendu et est finalement remplacé par une usine de perles métalliques (emplacement actuel des usines Agam Branson).

Usine. Carte postale communiquée par E.Pochon

La Seigneurie disparaît avec la Révolution. Les premiers maires sont Da Louis- Charlemagne, Lemaire Rémy, Goret Jean François, Polly Philippe, et Pluyette, Procureur de la commune.

Chaumontel comptait 67 feux (environ 280 habitants) en 1709, environ 45 feux en 1750, 75 en 1787, 325 habitants en 1806, 412 en 1881, 509 en 1911, 471 en 1921, 584 en 1936, 646 en 1954, 869 en 1968, 1463 en 1975, 2347 en 1982, 2933 en 1990, 3250 (population municipale) en 1999, soit plus de 122 % depuis 1975.

Au XIXe siècle, l’agriculture tenait encore une place importante dans l’économie du village mais on trouvait également des ateliers de dentelle dite de Chantilly, de passementeries, quatre ateliers de tabletterie ( coupe-papier, porte-plumes, étuis). A la fin du siècle, ces activités sont remplacées par la fabrication de feuillages artificiels, d’enfilage de perles métalliques. Les perles, employées en passementerie, sont vendues à Paris, en Angleterre et aux Etats-Unis.

Au milieu du XXe siècle, on commence à travailler des matériaux nouveaux comme le plastique (entreprise Manover : casques, plateaux, dessous-de-plat ). Aujourd’hui, des entreprises d’industries métalliques se sont implantées à Chaumontel : Self - Inox (aluminium), Ribaut (engrenages), Agam Branson (mobilier de bureau). Il existe également de nombreux commerces et une ferme datant du XVIIIe siècle.

 Ferme Dequidt . Cliché jmrb  2005

Texte élaboré par Jean-Michel Rat et Renée Baure-Rat
jmrb copyright 2006
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