Commerces et marchés

Les activités industrielles font vivre la population qui elle-même favorise le développement du commerce et l’apparition de marchés. Loisel nous dit qu’il existait un marché au Moyen-Age. Cependant, l’activité du marché a périclité. Sa réapparition récente marque - t -elle sa renaissance ?

Au début du 20ème siècle, Chaumontel compte quelques commerces de proximité : une épicerie-mercerie tenue par la famille Lucien, puis Lamarre.Une autre épicerie, l’Epicerie du Centre, face à l’église, tenue par Mme Scombart.
Rue de la République – Boucherie Vassord (cliché jmrb_2010)Une boucherie avec abattoir, tenus par la famille Vassord - Vassord père, René Vassord, le fils et André Vassord le petits-fils, mort pour la France durant la seconde guerre mondiale.
Plus loin, une boulangerie.
Enfin, sur la rue de Paris, existait une fabrique de chaussures orthopédiques tenue par M. Liebod.
 
En dehors du marché et hormis les commerces de rue, des commerces ambulants permettent aux habitants de bénéficier de produits qu’ils ne trouvent pas ailleurs :
M. Fournier des Brûlis passe dans les rues pour y vendre du poisson.
M. Pontcel venant de Bellefontaine, vend du cresson, dit le « cresson de fontaine ».
Un ramasseur de paux de lapins, une marchande de café et de beurre venant de Seugy à vélo, dessert Chaumontel.
 
Dans sa monographie sur Chaumontel, A. Charlot écrit, en 1892, que « l’exploitation du bois est faite par des marchands de bois de Luzarches et de Coye. Ces coupes fournissent annuellement 6 à 700 mètres cubes de bois ; 10 à 12 ouvriers y sont occupés l’hiver comme bûcherons ; pendant l’été, ceux-ci se livrent aux travaux des champs qui sont plus rémunérateurs.
 
Il y a trente ans environ, les femmes de la localité s’adonnaient à la confection de boutons de passementerie et à la dentelle dite de Chantilly. Aujourd’hui, ces industries sont remplacées par la fabrication de feuillages artificiels et l’enfilage de perles métalliques. Ces derniers travaux se font soit à l’atelier, soit à domicile.
 
Quatre ateliers de tabletterie occupent une vingtaine d’ouvriers qui font particulièrement des porte - plumes, des coupe - papier et des étuis en os.
 
Chaumontel a une fabrique de perles et paillettes métalliques. Rebâtie en 1890 sur un vaste emplacement, elle possède un outillage des plus perfectionnés et fournit du travail à la majeure partie de la population. Les perles qui y sont fabriquées sont employées dans la passementerie ; on en exporte beaucoup en Angleterre et en Amérique.
 
Tous les objets qui sortent des ateliers de tabletterie sont vendus à Paris à des commissionnaires qui servent d’intermédiaires entre les fabricants et les maisons de gros. Les prix de vente baissent de plus en plus rapport à la concurrence étrangère. »
 
En conclusion, voici ce que Josiane Coudre Cabot écrivait sur son village de Chaumontel :
« Tout le monde travaillait à Chaumontel ; les enfants commençaient très jeunes ; les femmes travaillaient aux champs et à l’usine ; les hommes aussi, mais chacun avait son petit lopin de terre pour y cultiver ses légumes ». Derrière cette vision optimiste qui a le mérite de mettre en valeur le travail, se cachent néanmoins des conditions de vie que peu de nos contemporains seraient prêts à accepter.
 
Sources :   Me Thézard, notaire honoraire à Luzarche;  Notice sur Chaumontel, A. Charlot, instituteur - ADVO;  Histoire de Chaumontel, Loisel ADVO;  Les petits métiers de Chaumontel, Josiane Coudre-Cabot, secrétaire de la mairie de Chaumontel;   Musée de la dentelle Chantilly (Conservatrice Mme Denise Bosc) ;

Jean-Michel Rat & Renée Baure-Rat (†)
jmrbrulis@orange.fr